Formation: Réalisez votre tableau de bord. Etape 5 Comment Choisir les indicateurs de performance les plus pertinents, les KPI donc, selon la stratégie choisie. Les indicateurs jouent un rôle primordial : ils assurent que la direction choisie est bien suivie et que le rythme de progression est conforme aux prévisions. En cas de discordance, ils peuvent aussi indiquer des parcours bis, mais là il faut que les KPIs soient judicieusement sélectionnés.
Etape 5 : le choix des indicateurs de performance pertinents
Mesure l'objectif
Un bon indicateur oriente toujours l'action.
L'indicateur doit être en accord étroit avec les objectifs.
C'est pour cela que l'indicateur doit être en accord étroit avec les objectifs. Par exemple, si l'augmentation de la productivité n'est pas une préoccupation première, elle n'a pas été retenue comme objectif selon la stratégie choisie, il est inutile voir déconseillé de présenter un indicateur de performance mesurant la dite productivité sur le tableau de bord. Il pourra cependant être utile pour contrebalancer un autre indicateur. A voir au cas par cas.
Implique l'action
Un bon indicateur ne laisse pas indifférent.
Un indicateur a pour objectif d'inciter quelque part l'utilisateur à prendre des décisions. Un indicateur ne laisse pas indifférent. Il est porteur d'une information. Cette information peut être de ne rien faire. C'est tout de même une décision. On décide alors de ne rien changer et de poursuivre les actions déjà engagées.
Temps réel
Un bon indicateur s'exprime en temps réel.
Le tableau de bord ne présente que des indicateurs dont le rafraîchissement est compatible avec la prise de décision. Lorsque l'information est délivrée, l'action est possible, la décision peut alors être prise. C'est en cela que le tableau de bord de pilotage se différencie du tableau de bord de constat. Voir ici tableau de bord de contrôle ou de pilotage. C'est aussi pour cela que l'on appelle les tableaux de bord de constat les tableaux de bord rétroviseur. Il ne reflète qu'une vision du passé. On ne peut alors qu'émettre un constat et se consoler en se disant que l'On fera mieux la prochaine fois.
Réalisable à coût acceptable
Un bon indicateur est réalisable à un coût acceptable et maîtrisé.
Pour construire un indicateur pertinent, il sera peut-être nécessaire d'intégrer des données qui ne sont pas encore disponible dans le système d'information. Il est alors important de bien évaluer le coût d'intégration des données et de le comparer à l'apport sur le plan décisionnel. l'exercice n'est pas simple bien sûr, mais il permet d'éviter de se fourvoyer en dépenses inutiles, attention au ROI du projet.
Fiable
Un bon indicateur est fiable au sens du décideur.
Un décideur n'utilisera un indicateur que dans la mesure où il le juge fiable. Le décideur doit accorder totale confiance à son tableau de bord. Dès que le doute s'installe, la mise au rebut de l'outil n'est pas loin. Voir ici choisir un indicateur de performance
Présentation
L'indicateur doit pouvoir être présenté aisément sur le poste de travail.
L'indicateur doit pouvoir être présenté aisément sur le poste de travail. Par exemple, les long tableaux non synthétisés sont à bannir. Par ailleurs, les différents types de présentation : compteurs, tachymètre, courbes, barre-graphes etc ne sont pas interchangeable. Chaque type de présentation graphique correspond à un type d'information à communiquer. De même, les couleurs seront choisis en tenant compte du sens de l'information. Un tableau de bord n'est pas un arbre de Noël. Les boules (comme les Smiley) et les guirlandes clignotantes comme les clignotements et autre gif animés sont plutôt déconseillés.
A lire
Lire le chapitre "Etape 5" pages 271 à 280 du livre support de cours. S'attarder aussi sur le cas pratique décrit pages 281 à 293 à propos du choix des indicateurs de l'entreprise Gem Mobilier.
Ce chapitre propose ensuite une expérience originale d'utilisation de la "logique floue" pour apprécier en équipe les valeurs qualitatives après s'être constitué un référentiel de valeurs communes. L'explication du contexte et du déroulement de l'opération est assez simple. Elle commence d'ailleurs par un rapide précis des principes et des apports de la logique floue sans recourir inutilement aux mathématiques. Le chapitre est ainsi d'un abord aisé. A lire de la page 294 à la page 313.
Alain Fernandez est un spécialiste de la mesure de la performance et de l’aide à la décision. Au fil de ces vingt dernières années, il a accompagné nombre d'entreprise en France et à l'International. Il est l'auteur de plusieurs livres publiés aux Éditions Eyrolles consacrés à ce thème et connexes, vendus à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires et régulièrement réédités.
La prise de décision en équipe ne s'improvise pas. Pour parvenir à ce mode de management délégataire, crucial pour les organisations actuelles, privées comme publiques, un indispensable travail de fond prélable est nécessaire. La méthode SOCRIDE centrée sur les questions incontournables de Confiance et de Reconnaissance est ici expliquée, illustrée et détaillée :