Lorsqu'il faut arrêter un projet
Il peut arriver qu'au cours de la réalisation d'un projet on prenne conscience que finalement les ambitions initiales de rentabilité ne seront pas remplies. Il est alors judicieux de se poser la question de l'arrêt du projet pour redistribuer les ressources, humaines et financières vers des projets plus rentables. Une décision délicate s'il en est.
Tout stopper avant l'inévitable échec

On arrête tout !
Quel est l'intérêt de poursuivre un projet lorsqu'il est devenu évident qu'il ne remplira pas les ambitions initiales de rentabilité ?
Au cours d'un projet, il est bon quelquefois de sortir la tête de l'eau et de voler un peu de temps au temps pour s'accorder une parenthèse de réflexion. Un projet est un investissement.
Si les indicateurs se multiplient pour signaler que celui-ci ne sera pas profitable, il est peut-être temps de se poser la question de l'intérêt de le poursuivre. Ne vaut-il pas mieux le classer rapidement dans la rubrique perte, et récupérer les ressources pour les affecter à un projet plus profitable, afin de limiter l'échec, de compenser justement les pertes et ne pas laisser le déficit se creuser inutilement ?
Cet exercice est d'autant plus recommandé lorsqu'il n'échappe plus à personne que le projet commence sérieusement à partir en sucette.
Maintes situations conduisent à douter du succès
Les délais sont bien plus longs que prévu, les enveloppes budgétaires sont trop étriquées pour achever le projet, ou encore les enjeux ont changé en cours de parcours (changement de stratégie, arrivée d'un nouveau produit ou d'une solution concurrente plus avantageuse...).
Faut-il alors persister en mettant sur la balance la perte sèche que représenterait le travail déjà fourni s'il fallait l'abandonner, ou au contraire tout stopper et fermer dès à présent les robinets pour repartir sur de nouvelles bases ?
La question n'est pas simple.
Faut-il tout arrêter ?
Les premiers éléments à collecter susceptibles d'étayer une prise de décision raisonnée seront financiers. Il sera plus qu'utile de calculer de nouveau le
ROI et les
ratios clés de la rentabilité de l'investissement. Mais ce n'est qu'un seul aspect de l'information à collecter.
Ce serait une erreur de ne pas faire entrer en ligne de compte les enjeux annexes qui ont peut-être permis de propulser le projet en tête des priorités. Au delà du seul objectif de rentabilité directe, le projet était aussi porteur d'enjeux stratégiques comme accroître la satisfaction client, accéder à de nouveaux marchés ou d'ambitions tout aussi respectables comme améliorer le confort utilisateur, diminuer les dépenses inutiles, mieux exploiter les équipements...
Analyser tous les enjeux avant de décider
C'est donc sur l'ensemble des termes de l'étude initiale actualisée qu'il s'agit de braquer le projecteur de la situation actuelle afin de prendre une décision aussi rationnelle que raisonnable. Cela dit, il n'est pas toujours aisé de rester rationnel et encore moins raisonnable face à l'acceptation d'un échec. C'est pour cela que l'étude de mise au point mérite d'être conduite soigneusement.
Tout stopper pour mieux repartir
Dans tous les cas, un échec ne l'est que rarement totalement.
On peut aussi se rassurer en constatant que les ressources libérées pourront être déployées sur d'autres projets plus profitables. Bref, du positif, du bon management !
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