La Business Intelligence au service du décideur
La Business Intelligence se doit d'être centrée sur les besoins de l'humain, seul ultime décideur. Cela semble une évidence. Pourtant, hier comme aujourd'hui, ce sont bien trop souvent les considérations technologiques qui prennent le pas sur les besoins essentiels des décideurs aux prises avec un contexte plus complexe et incertain que jamais. Il est temps de changer tout cela pour bâtir une BI réellement Human Centric, centrée sur les besoins du décideur, tout en exploitant du mieux possible les capacités des réseaux sociaux et de l'entreprise numérique.
Définition de la Business Intelligence centrée "Humain"
La BI historique, une approche exclusivement technologique
Bâtir des architectures, assembler des progiciels, intégrer des technologies sont des phases indispensables du projet, mais ce n'est pas là lsa finalité.
La Business Intelligence a pour vocation de délivrer au mieux l'information significative afin de faciliter la prise de décision.
La technique et l'usage
Lorsque vous achetez une voiture, on ne se contente pas par vous présenter le schéma complet du moteur et de la transmission puis de disserter sur les avantages techniques de tel ou tel sous-ensemble. Ce n'est pas vraiment cela qui vous intéresse, tout au moins dans un premier temps. Avec la Business Intelligence, ce sont encore les questions techniques qui priment sur l'usage. Il est temps que cela change si l'on souhaite que la BI remplisse son office d'aide à la décision pour tous les décideurs.
Ce que doit être La "BI Human Centric", au service des décideurs
Le schéma de la page
Architecture du système Informatique Décisionnelle présentant le principe de la Business Intelligence est tout à fait dans cette logique technique, ce tropisme technologique caractéristique de l'informatique et des informaticiens. Seul le traitement de la donnée compte. L'utilisateur est relégué à la droite du schéma, les fonctions techniques occupant les 3/4 de la page. Il faut aussi reconnaître que la construction d'une infrastructure business intelligence n'a jamais été de la tarte, parole d'expert. Ceci explique aussi cela.
Il est tout de même temps de réformer ce classique schéma de la Business Intelligence afin de replacer le décideur au centre des préoccupations. Bref, passer de la BI historique à la BI actuelle (Auteur du schéma architecture de la BI, je le critique d'autant plus facilement...)
Business Intelligence "Centrée sur l'humain" et plus sur la technologie
Ainsi, Ce n'est plus un "système" qui pousse des informations selon des critères purement technologiques vers l'utilisateur, mais plutôt une infrastructure qui répond précisément aux besoins des décideurs.
Et ces besoins, quels sont-ils ?
Être en mesure de réagir, voire de pro-agir tout en maîtrisant les risques de la décision. Cela signifie de disposer d'une situation informationnelle suffisante et adaptée à chacun afin de faciliter la phase d'instruction du processus, lorsqu'on le
représente en processus, de stimuler la réflexion, l'intuition, la subjectivité.
Pour cela il est important d'être en mesure de modifier et d'adapter très simplement et sans délai ses instruments de mesure.
Analyser l'information, profiter des analyses réalisées par les spécialistes de la question, échanger et communiquer avec les experts reconnus ou non, sans intermédiaire aucun, sans hiérarchie aucune (en finir avec le modèle pyramidal), communiquer à son tour, participer pour laisser émerger les idées originales, voilà un premier survol des besoins. En fait, quelque part on retrouve ce que nous propose le les réseaux sociaux pour l'entreprise numérique. C'est pour cela que l'on peut parler de Business Intelligence de nouvelle génération.
Pour en finir avec l'isolement du décideur
une bonne utilisation des
réseaux sociaux facilite les échanges du décideur avec ses pairs sans aucun intermédiaire, sans être tenu de passer par la ligne hiérarchique. Un de ces pairs peut se révéler un véritable expert pour la question posée.
Dans une moindre mesure, pour une question complexe, les points de vue contradictoires révèlent des aspects de la question que le décideur n'avait peut être pas envisagés. Rappelons-nous que la décision en environnement complexe comporte toujours une part de risque difficile à évaluer. Cette remarque constitue d'ailleurs le fondamental d'une
gestion de la connaissance de 2
nde génération, qui non seulement enrichit la phase d'instruction du
processus de décision mais aussi contribue à combattre le plus que néfaste isolement du décideur.
En conclusion, la Business Intelligence doit cesser d'être exclusivement orientée technologie pour se
centrer sur les hommes et leurs réseaux relationnels.
La démocratisation de la prise de décision impose aussi de ne pas passer son temps à réinventer la roue. Le tableau de bord construit avec des outils intuitifs, des analyses aisées à préparer, des objets web bien ficelés (Mashup... ou similaire) en complément des solutions de type Cloud, SaaS adaptable et évolutif et exploitant des données qualifiées semble incontournable. Et surtout, on ajoute à ce tableau l'utilisation intelligente des réseaux sociaux pur partager non pas des données mais bien la connaissance construite grâce à ces informations. C'est un peu tout cela que l'on attend d'une Business Intelligence utile et utilisée.
Remarque :
Tous les outils, méthodes et techniques sont déjà disponibles.
Et après ?
Le
Big Data bien sûr, mais avec les limites d'usage, aucune entreprise de taille standard ne disposera d'une base de données similaire à celle de Google ®, de Facebook ® ou d'Amazon ®. 99,8 % des entreprises françaises sont des PME (Source CEDEF). Selon l'INSEE une PME occupe moins de 250 personnes et réalise un CA inférieur à 50 Millions d'Euros. Pour les entreprises commerciales les plus courantes, construire des bases de données de qualité de l'ordre du peta-octet (et même du tera) riches et diversifiées restera très exceptionnel.
Décision collective
Enfin la question essentielle en entreprise de la
décision collective peut désormais être techniquement effective par le rapprochement des
outils de Business Intelligence, du
knowledge management de nouvelle génération et des
réseaux sociaux lorsque la structure organisationnelle et managériale le permet bien entendu...
Intégration du processus BI
L'étroite implication de la Business Intelligence au niveau du
métier de l'entreprise et de ses processus est désormais une évidence. L'objectif est bien d'accroitre la valeur ajoutée. Le passage des organisations verticales orientées "hiérarchie", adeptes du
reporting, aux structures horizontales orientées "pilotage" (
tableaux de bord démocratisés se fait malheureusement toujours attendre... Tout comme le
ROI de la BI et ce, sans vouloir être trop désagréable.
A ce sujet, voir aussi
Ouvrages recommandés
L'ouvrage de référence auprès des managers, consultants, chefs de projets décisionnels, formateurs et enseignants.
Les nouveaux tableaux de bord des managers 
Le projet Business Intelligence en totalité
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