Tout comme le concept assez confus d'entreprise numérique, la BI sociale (2.0) n'est en pas en mal de promesses. Pour vous en faire une idée, imaginez un peu une interface toute simple, super facile à utiliser, modifiable et configurable à souhait sans pour cela être contraint de subir un long et lourd apprentissage.
Bref quasi aussi simple à utiliser que le web pour intégrer son réseau de relations professionnelles et faciliter ainsi si ce n'est la prise de décision ce sera au moins la collecte des informations pertinentes.
Finalement, le point central du système fut le Data Warehouse au centre du schéma. C'est un peu comme si, en visitant les cuisines d'un grand restaurant, on ne se préoccupait que du frigo où sont stockés les ingrédients sans jeter le moindre coup d'oeil sur les plats servis. En tout cas, c'est bien en négligeant le rôle essentiel de l'utilisateur que le R.O.I des projets fut définitivement plombé.
Quant au big data, il a toutes les chances de renforcer ce décentrage des préoccupations tant le thème est polarisé sur la question technique. L'idée que la technique, toute seule comme une grande, peut résoudre tous les problèmes de l'entreprise a encore un bel avenir devant elle...
Bien que l'on a encore un peu de mal à imaginer que l'on ait réellement l'intention de réformer en profondeur la structure managériale pyramidale des entreprises. Parce que le problème est bien là :
C'est ainsi. mais alors, qu'est-ce qu'un système décisionnel dans ce cas ?
Très simple : C'est un méga empilement de reporting dénaturant l'information au fil de la chaîne hiérarchique pour aboutir à de bien piètres indicateurs. C'est à se demander d'ailleurs s'il convient de dénommer indicateurs ces objets non identifiés amalgamés selon d'obscures règles et vides de sens. Lorsque l'on sait avec "quel enthousiasme" (humour) sont élaborés les reportings sur le terrain, aucun doute à ce sujet. C'est du grand n'importe quoi !
Pour essayer de compenser le ROI faiblard, la Direction informatique ne saura réagir qu'en s'attardant plus qu'il ne faut sur le coût de possession et en pratiquant l'achat massif négocié de licences sans se préoccuper des attentes réelles des acteurs de terrain.
La technique est opérationnelle depuis bien longtemps. Mais pour cela encore fallait-il réformer en profondeur le management et le processus de décision avec à son sommet le soviet suprême ou comité exécutif, comme vous voulez, seul en charge d'élaborer la stratégie.
Les exécutants, eux, sont au devoir d'appliquer le plan sans réfléchir, même lorsqu'ils sont au pied du mur, face à l'impossibilité.
"Ça vient de là haut, nous on n'y peut rien" entend-on habituellement lorsque l'on pose des questions sur le terrain ... Et encore entre nous, il s'agit du meilleur des cas. Bien des entreprises n'ont même pas de plan stratégique...
Cherchez donc le Retour sur Investissement, c'est l'arlésienne de Daudet...
Les réseaux sociaux est totalement fondé sur la transversalité et la mise en avant des individualités. Il ne s'agit plus de rechercher par la contrainte, comme le suggérait le Knowledge management de 1ère génération, de mythiques intelligences collectives, mais plutôt de dynamiser la coopération.
Au sein du réseau chacun est libre de développer et d'exprimer sa personnalité afin de mieux se faire connaître et d'établir des liens en connaissance de cause avec ses pairs. L'échange et l'enrichissement de l'information en est le fondamental. Bref, tout ce qu'il faut pour dynamiser l'innovation, la réactivité etc... Autrement dit, les besoins de l'entreprise dans le monde économique d'aujourd'hui.
La verticalité de l'entreprise classique et archaïque dans son essence est tout à l'opposé. Les individualités sont noyées, on ne recherche que la compétition personnelle dans le respect de la conformité aux normes établies. Bref, un mariage impossible en l'état...
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